jeudi 27 septembre 2012

Les gastéropodes, est-ce un fléau ?

En agriculture biologique, les mollusques sont parfois source de problème au champ. Et pourtant, il est facile de les contenir.
Le phosphate ferrique n'a que peu d'effets sur les gros escargots et rapidement les plantules sont mangés. La couverture permanente du sol augmente la teneur en eau de celui-ci et favorise donc le développement des mollusques.

Comment lutter alors ?

Le meilleur moyen est sans doute de favoriser le milieu à l'apparition des prédateurs de la limaces.
Planter des haies (voir l'article sur l'agroforesterie) est une très bonne solution. La haie favorise l'apparition des carabes, de lampyres, de staphylins odorants, d'opilions et de centipèdes qui sont consommateurs de limaces. De plus la haie attire les oiseaux qui consomment aussi beaucoup de mollusques.
Certains vous conseillerons d'utiliser des granulés au métaldéhyde la première année car les prédateurs ne sont pas encore présents.
C'est à mon avis une mauvaise idée car le métaldéhyde tue aussi bien les limaces que les prédateurs.
On pourrait donc en mettre pendant de nombreuses années sans avoir aucune amélioration.
C'est vrai que la première année, les gastéropodes seront très présents et il sera difficile de faire pousser du chou ou du maïs par exemple.
C'est pourquoi la première année, je conseille de faire une culture qui n'attire pas les limaces.
Pour les agriculteurs possédants du bétail, vous pouvez cultiver du trèfle pour l'ensilage, les limaces ne le mangeront pas.
D'autres cultures sont également propices. On peut désigner le poireau, l'ail, l'échalote, les oignons ainsi que le fenouil et le cerfeuil.
Dès la deuxième année, la population de carabes sera suffisante et vous pourrez semer n'importe quelle culture.
Pour pérenniser ce système, il est important de cultiver des engrais verts pour pailler le sol ou de laisser la paille des céréales sur le champ. (principe des TCS.)
Il est important aussi de revenir à une récolte de ses propres semences. Bon nombre de jardiniers l'ont déjà constaté, le semis de leurs propres semences sont peu attaqués par les limaces. Ce n'est pas un hasard, c'est parce que les plantes sont en bonne santé. Les mollusques ainsi que les insectes s'attaquent d'abord aux plantes malades car celles-ci ne doivent surtout pas se reproduire. C'est donc en produisant des graines saines qu'on lutte le plus efficacement contre les ravageurs.

jeudi 30 août 2012

La bonne façon de broyer les engrais verts.

Les engrais verts sont de précieux alliés pour l'agriculteur.
Ils piègent l'azote au sein de leurs racines et tiges pour le libérer plus tard au moment de la culture principale.
De plus ils continuent de couvrir le sol après la récolte pour le protéger des aléas climatiques.
Il est donc indispensable d'en semer si aucune culture d'hiver n'est mise en place sur le champs.

Comment bien détruire les engrais verts ?

La plupart des agriculteurs procèdent à l'enfouissement. C'est une chose à ne surtout pas faire.
La matière organique doit se décomposer en surface, directement sur le sol et de façon aérobie.
L'enfouir provoque une longue décomposition anaérobie et est susceptible d'apporter des maladies.

Faut-il les broyer et laisser sur place alors ?

Cette solution est déjà beaucoup plus acceptable, ce n'est pourtant pas la meilleure.
L'engrais vert broyé finement va se décomposer très vite et laissera le sol nu pendant un certain laps de temps. Et même pendant plusieurs mois si c'est une culture de maïs car les rangs sont très espacés.

On pourrait aussi se contenter de rouler dessus au rouleau mais certaines tiges repousseraient et pourraient se ressemer. Cela générait la culture.

La bonne solution est de passer dessus avec un rolofaca. (rouleau faucheur en français)
Il s'agit d'un rouleau disposant de plaques en métal perpendiculaire au rouleau et placées à différents intervalles.
Celui-ci coupe les tiges de l'engrais vert à différents endroits et élimine donc le risque de repousse.
Toute la matière organique reste en surface. Comme les tiges sont coupées en grands tronçons, elles mettent un certain temps à être digérées par la faune du sol et celui-ci reste donc couvert plus longtemps.

Autre avantage, en le plaçant à l'avant du tracteur on peut semer en même temps.
On économise donc du temps et du carburant.



dimanche 19 août 2012

L'agroforesterie au secours de la vie...

...Et surtout au secours de la vie des sols.

Qu'est-ce que l'Agroforesterie ?

C'est tout simplement l'association d'arbres et de champs cultivés.
Il s'agit de planter des arbres en bordure de champs et même en plein champs où l'on plante des arbres en rangées.
Les espèces doivent être variées, je les détaillerais prochainement.

Les bénéfices sont multiples :

Comme les arbres sont plantés en rangées séparées de dix mètres environ, l'enracinement du terrain est permanent.
Ainsi nous évitons l'érosion provoquée par la pluie. Les racines favorisent aussi l'apparition de mycélium qui nourrit les cultures.
La chute des feuilles et rameaux en automne permet un paillage du sol durant tout l'hiver et augmente le taux d'humus par sa décomposition.
Les tailles de haies peuvent s'utiliser en bois raméal fragmenté.
Les racines remontent les éléments nutritifs qui se trouvent en profondeur dans le sol.
Les arbres peuvent être fruitiers et donc assurer une deuxième récolte sur un même champ.
Le sol redevenu vivant, les rendements augmentent d'années en années.

Comment planter ?

Tout d'abord, on plante les haies en bordure de champ. On laisse une ou plusieurs entrées de 15m de large pour faciliter l'entrée avec des véhicules agricoles.
Ensuite pour les rangées intérieures, un interligne de 10 à 20m est conseillé selon les espèces plantées et la taille des machines utilisées par l'agriculteur.
Si la barre de coupe de votre moissonneuse fait 6m de longueur, alors un interligne de 12m entre les arbres est conseillé pour récolter en faisant un allez retour.
Prévoyez un espace de part et d'autres des rangées afin de pouvoir aller d'une rangée à l'autre facilement.
Là aussi, 15m est une distance confortable pour pouvoir manœuvrer sans peine.
Voici un schéma de plantation :

vendredi 17 août 2012

Des céréales à paille haute pour protéger les sols.

Laisser les sols nus favorise l'érosion et l'évapotranspiration.
C'est pourquoi il est indispensable d'avoir une couverture végétale du sol en permanence.
Le soucis avec des pailles courtes, c'est que nous ne disposons pas de suffisamment de paille pour couvrir le sol et pour la litière du bétail.
En cultivant des céréales à paille haute, on peut alors utiliser la moitié de la paille pour la litière et l'autre moitié pour couvrir le sol.
De plus cela augmente le taux de matière organique dans le sol.

Voici comment procéder pour la récolte :
1°) passage à la moissonneuse en coupant les pailles au pieds des plantes.
2°) pressage en balle ronde ou parallélépipédique d'un andain de paille sur deux.
3°) passage à la faneuse pour étaler l'andain de paille qui n'a pas été pressé.

Le sol est donc couvert en permanence et la matière organique est disponible pour les organismes vivant du sol.
Il y a aussi moins de dessèchement du sol par le soleil et le vent, les cultures ne doivent donc plus être irriguées et les cultures non irriguées ne subissent plus de stress hydrique.
Le semis se fera sous couvert végétal à l'aide d'un semoir prévu à cet effet.

mercredi 15 août 2012

Une moisonneuse à double trémie.

Pourquoi ne faire qu'une seule culture alors qu'on peut en faire deux en même temps ?
En faisant plusieurs cultures en même temps sur la même parcelle, on augmente de façon significative le rendement.
Ainsi, nous pourrions par exemple cultiver triticale et pois fourrager sur la même parcelle.
Le pois fournirait de l'azote à la céréale, ce qui augmente encore le rendement.

On ne le fait pas actuellement car la récolte n'est pas mécanisable mais un passage unique pour deux récoltes permet de réduire la consommation de pétrole.

Et si cela devenait possible ?
Selon moi, il n'est pas impossible de concevoir et construire une moissonneuse batteuse à double trémie.
A la fin du processus de triage du grain au sein de la moissonneuse, il suffirait d'y placer un trieur optique.
Celui-ci, grâce à une caméra optique détecterait les deux types de graines différentes et pourrait alors les envoyer chacun dans leur trémie respective.
Gain de temps, gain d'argent et rendement amélioré, cette idée mérite vraiment d'être étudiée.

lundi 13 août 2012

Bonjour à toutes et à tous,

Dans ce blog, je vais exposer mes idées sur les techniques agricoles qui pourront répondre aux demandes d'aujourd'hui et de demain.
Je me base sur mon expérience, mes observations et mon étude de la nature pour essayer de trouver les meilleures solutions possibles.
La nature pousse toute seule et ce depuis des millénaires sans aucune intervention humaine, sans ajout d'engrais ou de produits phytosanitaires.
Il est donc possible de s'en inspirer pour faire la même chose avec les plantes que nous préférons et sélectionnons.